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Chapter 1BK 17 Quality of Life FR
L’expression « qualité de vie » est devenue assez courante. Elle est utilisée de manière formelle et informelle. L’absence de définition communément acceptée n’enlève rien à son utilité.
Section 1
Définir la « qualité de vie »
Supposons que nous commencions par définir la « qualité de vie » comme étant la description d’expériences et d’activités qui font partie du plaisir normal de la vie.
Ainsi, la qualité de vie est multidimensionnelle. L’étape suivante consisterait à déterminer des parties ou des catégories. Nous pourrions ensuite comparer notre propre qualité de vie à celle des autres. Cette comparaison pourrait être établie entre des personnes, des familles, des sociétés, des nations ou tout autre groupe de votre choix.

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Il existe de nombreuses façons de déterminer les dimensions possibles d’une qualité de vie. Dans un contexte international, les nations pourraient être comparées selon les critères suivante :
- Bien-être matériel
- Santé
- Stabilité politique et sécurité
- Vie familiale
- Vie communautaire
- Climat et géographie
- Sécurité de l’emploi
- Liberté politique
- Égalité des sexes
Une autre approche examine la qualité de vie selon des dimensions encadrées par un point de vue différent :
- estime de soi
- autodétermination
- cognition
- but
- optimisme
- satisfaction de la vie
- prière
- culte
- communion
- sens
- capacité fonctionnelle
- confort matériel
- promotion de la santé
- maintien de la santé
- soutien social
- dynamique interpersonnelle
- dynamique culturelle
- transport
- appareils fonctionnels
- sécurité
- esthétique
- statut socioéconomique
- système social personnel
- système sociétal global
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Un point important concernant la qualité de vie est que la définition peut différer d’une personne à l’autre. Par exemple, pour une personne, entretenir un lien avec sa culture est essentiel à sa qualité de vie, tandis que pour certains, la qualité de vie se concrétise dans une carrière réussie et un revenu décent. Pour d’autres, elle consiste à passer beaucoup de temps avec sa famille.
Étant donné qu’il n’existe pas de définition uniforme et constante pour décrire les composantes du concept de qualité de vie, les Premières Nations peuvent créer leur propre cadre. Supposons que les aspects ou éléments suivants contribuent à la qualité de vie générale des Premières Nations : le logement, l’éducation, la santé, le lien culturel, la famille, l’emploi, la langue, les sports, les arts, le mieux-être et la vie en milieu urbain.
Section 2
Qualité de vie des Premières Nations
Il est important de noter que chacun de ces facteurs peut nuire à la qualité de vie en influant sur n’importe quel autre facteur de la liste. Par exemple, un niveau d’éducation limité peut avoir de profondes répercussions sur les perspectives d’emploi.
À l’aide de ces catégories ou éléments, nous pouvons rassembler tous les renseignements disponibles pour tirer des conclusions sur la qualité de vie des Premières Nations. Certains de ces renseignements sont fondés sur les résultats d’une enquête : l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010.

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La liste des facteurs contribuant à la qualité de vie des Premières Nations n’est pas exhaustive : elle peut être complétée à tout moment pour dresser un tableau plus complet de l’évolution de la qualité de vie des Premières Nations. L’ordre de cette liste est aléatoire.
La qualité de vie des citoyens des Premières Nations a été directement touchée par la Loi sur les Indiens, qui visait à contrôler presque tous les aspects de leur vie. L’objectif de la Loi sur les Indiens était d’assimiler les citoyens des Premières Nations dans la société dominante en les privant d’autonomie, c’est-à-dire en contrôlant leurs logements, leur éducation, leur santé, leurs langues et d’autres éléments importants. Bien que des modifications aient été apportées à cette loi au fil des ans, la qualité de vie des Premières Nations s’en trouve toujours fortement atteinte. Pour en apprendre davantage, veuillez lire Franc parler 5 : La Loi sur les Indiens.
Les renseignements suivants sont issus de divers rapports et données de l’Assemblée des Premières Nations, Statistique Canada et Services aux Autochtones Canada.
Apprenez-en davantage sur les éléments qui nuisent à la qualité de vie des Premières Nations :
Logement
Éducation
Santé
Lien culturel
Famille
Emploi
Langue
Sports
Arts
Mieux-être
Vie en milieu urbain
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Logemont
- Selon le Recensement de 2021, plus d’un membre des Premières Nations sur cinq (21,4 %, soit 224 280 personnes) vivaient dans un logement surpeuplé en 2021, dont 12,9 % dans un logement où il manquait une chambre à coucher, 4,8 % dans un logement où il manquait deux chambres à coucher et 3,8 % dans un logement où il manquait trois chambres à coucher ou plus. Dans l’ensemble, la proportion des membres des Premières Nations vivant dans des logements surpeuplés a diminué de 1,2 point de pourcentage par rapport à 2016.
- En 2021, près d’un membre des Premières Nations sur cinq (19,7 %, soit 206 845 personnes) vivait dans un logement nécessitant des réparations majeures, soit une baisse de 3,9 points de pourcentage par rapport à 2016.
- Le foyer multigénérationnel constitue le mode de vie le plus courant parmi les membres des Premières Nations vivant dans des logements surpeuplés (34,5 %). Viennent ensuite les couples avec enfants (21,7 %).
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- En mai 2021, 52 avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable étaient en vigueur dans 33 communautés des Premières Nations. En tout, 106 avis ont été levés depuis novembre 2015 (gouvernement du Canada, 2021).
- Selon le Rapport technique sur les besoins en logement et en infrastructures connexes des Premières Nations dans les réserves (APN et CGIPN, 2020), si l’on exclut les unités de logement prévues, le nombre total nécessaires pour répondre aux besoins actuels dans l’ensemble des communautés est de 34 884 unités de logement.
- Le nombre moyen d’unités de logement supplémentaires nécessaires pour répondre aux besoins actuels des communautés est de 82,4.
- Si l’on tient compte de la croissance démographique de la communauté, le nombre total estimatif d’unités de logement nécessaires pour répondre aux besoins dans cinq (5) ans est de 33 955 unités.
- Le nombre moyen estimatif de nouvelles unités de logement nécessaires pour répondre aux besoins d’une communauté dans cinq (5) ans est de 78,9 unités.

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Éducation
Les Premières Nations possèdent un droit inhérent et issu de traités à l’éducation, ce qui signifie que chacune a le droit d’apprendre dans un milieu de qualité et de recevoir un enseignement de qualité. Cependant, pendant de nombreuses années, le gouvernement n’a pas fourni suffisamment de fonds pour entretenir les écoles ou en construire de qualité pour assurer l’enseignement des élèves.
De plus, il existe une méfiance intergénérationnelle envers les établissements d’enseignement, en raison des institutions résidentielles. Ce facteur et de nombreux autres ont un impact direct sur l’atteinte des objectifs éducatifs des élèves des Premières Nations. Les Premières Nations s’efforcent toutefois d’obtenir le contrôle de leur éducation par l’intermédiaire du document de politique « Le contrôle par les Premières Nations de l’éducation des Premières Nations » (2010).
- Plus de 110 000 élèves des Premières Nations des niveaux primaire et secondaire habitent dans une réserve (Statistique Canada, 2017).
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- En 2016, seulement 40 % des jeunes adultes des Premières Nations âgés de 20 à 24 ans habitant dans une réserve possédaient un certificat d’études secondaires ou un diplôme équivalent, alors que ce pourcentage était de 93 % parmi les Canadiens non autochtones (Statistique Canada, 2017).
- En 2016, 65 % des élèves des Premières Nations habitant hors des réserves avaient terminé leurs études secondaires; une augmentation par rapport aux 59 % enregistrés en 2001 (Statistique Canada, 2017).
- En 2019, parmi les Premières Nations possédant des écoles primaires et secondaires dans les réserves, moins de la moitié avaient accès à des programmes d’études secondaires. Cela signifie que près de 54 % des élèves des Premières Nations devaient quitter leur communauté pour obtenir un diplôme d’études secondaires (Services aux Autochtones Canada, 2019).
- Selon les données du recensement de 2016, 73 % des Canadiens non autochtones avaient atteint un niveau d’études postsecondaires, alors que ce pourcentage était de 62 % parmi les Premières Nations. Pour combler cet écart, 78 000 membres supplémentaires des Premières Nations, qui ne sont actuellement pas inscrits, devraient obtenir des diplômes postsecondaires. En outre, les données du Recensement de 2016 indiquent que l’écart général en matière d’éducation postsecondaire entre les Premières Nations et les non[…]

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Sante
De nombreux facteurs externes ont eu des répercussions directes sur la santé des membres des Premières Nations. Dans de nombreuses communautés, en particulier celles nordiques et éloignées, les soins médicaux immédiats, généraux ou spécialisés sont limités. Les Premières Nations n’ont toutefois pas cessé de défendre les intérêts de leurs citoyens, et le Canada a enfin reconnu la nécessité d’élaborer conjointement une loi sur la santé fondée sur les distinctions.”
- Parmi les Premières Nations, le taux de mortalité infantile est deux à trois fois plus élevé que la moyenne nationale.
- En 2017, l’espérance de vie des hommes et des femmes des Premières Nations était respectivement de 72,5 et 77,7 ans. Cette même année, l’espérance de vie de l’ensemble de la population canadienne était, selon des projections, de 79 ans pour les hommes et de 83 ans pour les femmes (Statistique Canada, 20F5).
- Parmi les Premières Nations, le taux de diabète est près de quatre fois plus élevé que chez les personnes non membres des Premières Nations nées au Canada (Services aux Autochtones Canada, 2018).
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- Selon l’Enquête auprès des peuples autochtones (2017), 16 % de la population autochtone adulte (membres des Premières Nations vivant hors des réserves, Métis et Inuits) a une santé mentale passable ou mauvaise, 31 % une bonne santé mentale et 53 % d’une excellente ou très bonne santé mentale (Services aux Autochtones Canada, 2018).
- Selon 22,6 % des membres de communautés des Premières Nations âgés de 18 ans et plus, l’absence d’un médecin ou d’une infirmière était un obstacle pour recevoir des soins de santé (Services aux Autochtones Canada, 2018).
- En 2017, les Chefs-en-assemblée de l’APN ont adopté la résolution 69/2017, enjoignant à l’APN d’étudier une assise juridique pour la santé des Premières Nations qui reflète les obligations juridiques inhérentes, issues des traités et internationales, ainsi que les relations de nation à nation. En 2021, le ministre des Services aux Autochtones Canada, Marc Miller, a annoncé des efforts en vue de l’élaboration conjointe d’une loi sur la santé fondée sur les distinctions, en commençant par une consultation préalable auprès des Premières Nations, des Métis et des Inuits.
Lien Culturel
Les adultes des Premières Nations situent les valeurs familiales au cœur de la vie communautaire; ces valeurs sont suivies des aînés et des activités cérémonielles traditionnelles, tels les pow-wow. Les adultes des Premières Nations qui participent à des activités traditionnelles, telles que la chasse, le piégeage, la pêche, la randonnée pédestre, le canoë, le kayak, la raquette ou la cueillette de baies ou d’autres aliments, ont plus tendance à ressentir un équilibre physique ou spirituel que ceux qui ne prennent pas part à de telles activités.
Statistiques sur la valeur des liens culturels
- Près de quatre-vingt-dix pour cent des jeunes des Premières Nations ont estimé que les activités culturelles traditionnelles sont « très importantes » ou « assez importantes » dans leur vie.
- Les jeunes des Premières Nations qui participent régulièrement à des activités culturelles ou parascolaires présentent des niveaux plus élevés de ressources personnelles, telles que l’estime de soi, le soutien social et la maîtrise de soi. Ils ont déclaré ressentir plus souvent un sentiment d’équilibre que les jeunes des Premières Nations qui ne participent pas à de telles activités.
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- Près de la moitié de tous les jeunes des Premières Nations considèrent les activités cérémonielles traditionnelles comme une force de la communauté.
- Un tiers des jeunes considèrent les enseignants comme des acteurs importants de la transmission culturelle.
- En ce qui concerne chacune des quatre facettes du bien-être ‒ physique, émotionnel, mental et spirituel ‒, environ trois quarts des adultes des Premières Nations ont déclaré ressentir un sentiment d’équilibre « la plupart du temps » ou « en permanence ».
- Les deux tiers des adultes des Premières Nations ont déclaré avoir participé au moins « quelquefois » à des activités culturelles communautaires.
- Plus de la moitié des jeunes des Premières Nations ont déclaré avoir appris la culture de leurs grands-parents.

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Famille
“Dans de nombreuses communautés, les structures familiales des Premières Nations sont dynamiques et très soudées. Cependant, les répercussions intergénérationnelles des institutions résidentielles et d’autres situations imposées aux Premières Nations ont brisé de nombreuses familles. Les familles des Premières Nations restent toutefois très soudées, même avec les membres de la famille élargie, comme les cousins, qui sont considérés comme des frères et des sœurs. De plus, les grands-parents jouent souvent un rôle essentiel dans l’éducation des enfants, tout comme les tantes et les oncles qui sont considérés comme des figures parentales (Camilleri, 2017).
- Plus d’un tiers (37 %) des enfants des Premières Nations vivent au sein d’une famille monoparentale; un taux plus élevé que celui de leurs pairs non autochtones (17 %) (Statistique Canada, 2017).
- Dans les réserves des Premières Nations, 28 % des membres comptaient plus d’une personne par chambre. Parmi la population non autochtone, ce nombre était de 4 % (Statistique Canada, 2017).
- En 2017, 4 % des enfants autochtones âgés de 14 ans et moins étaient placés en famille d’accueil; le pourcentage était plus élevé parmi les enfants des Premières Nations vivant hors des réserves (6 %). En 2011, parmi tous les enfants placés en famille d’accueil, un peu moins de la[…]

- En 2019, le projet de loi C-92 du gouvernement, Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis, a reçu la sanction royale. Cette loi a été élaborée conjointement avec des partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux dans le but de maintenir un lien entre les enfants et jeunes autochtones et leur famille (Statistique Canada, 2017).
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Emploi
“L’emploi est un domaine important d’épanouissement personnel; il peut donner le sentiment de participer à un objectif collectif. Les personnes tirent également d’énormes avantages des réseaux sociaux établis dans le travail (Gallie, et al. 1998). Ainsi, il est important d’obtenir et de garder un emploi pour atteindre de nombreux objectifs sociaux et économiques. Pourtant, les citoyens des Premières Nations sont fortement désavantagés sur le marché du travail par rapport aux autres Canadiens. La disparité des possibilités d’emploi est un problème important tant pour les citoyens des Premières Nations que pour les Canadiens. Il est essentiel de comprendre les facteurs qui influent sur les résultats du marché du travail pour comprendre les initiatives et les services particuliers qui aideraient les communautés des Premières Nations à avoir accès à des emplois productifs et rémunérateurs et aux possibilités qui en découlent.
- En 2017, plus d’un quart de million de membres des Premières Nations, âgés de 25 à 54 ans, vivaient hors des réserves. Dans ce groupe, le taux d’emploi était de 66,7 % (Statistique Canada, 2019).
- En 2016, le taux de chômage des Premières Nations âgées de 25 à 64 ans vivant dans les communautés des Premières Nations était de 22,5 %. Ce taux était 3,5 fois plus élevé que celui de la population totale du Canada (6,4 %) (Statistique Canada, 2019).

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- En 2016, le taux d’emploi des membres des Premières Nations âgés de 25 à 64 ans dans les communautés des Premières Nations était de 46,8 %, comparativement à 75,4 % parmi la population totale du Canada (Statistique Canada, 2019).
- Les Premières Nations ont les revenus moyens les plus faibles de tous les groupes d’identité. En 2015, les Premières Nations habitant dans des réserves ne touchaient que 66 % du revenu moyen non autochtone, ce qui constitue une légère amélioration par rapport aux revenus moyens de 2005, qui représentaient 58 % du revenu moyen non autochtone (Statistique Canada, 2019).
- Selon des résultats, les citoyens autochtones ont des revenus inférieurs à ceux de leurs homologues non autochtones dans les mêmes professions et industries. Les membres des Premières Nations travaillant dans la gestion, les affaires, la finance, les sciences naturelles et appliquées, les ressources naturelles et l’agriculture gagnent moins que tous les autres groupes travaillant dans ces mêmes catégories professionnelles (Statistique Canada, 2019).
Langues
“En raison des institutions résidentielles, de nombreux survivants des Premières Nations ont souffert de la perte de leurs pratiques traditionnelles, de leur culture et de leur langue. Le gouvernement du Canada a mis en œuvre la Loi sur les Indiens dont l’objectif était d’assimiler les enfants autochtones en leur faisant perdre leur culture au profit des modes de vie européens. Les enfants des Premières Nations ont été enlevés de force à leur famille et placés dans des écoles où ils n’avaient pas le droit de pratiquer leurs coutumes traditionnelles ni de parler leur langue. S’ils étaient surpris à parler leur langue traditionnelle, ils étaient punis. Pour en savoir plus, lisez Franc parler 6 : Pensionnats indiens.
- En 2016, 260 550 Autochtones ont déclaré être capables de parler une langue autochtone suffisamment bien pour tenir une conversation. Le nombre d’Autochtones capables de parler une langue autochtone a augmenté de 3,1 % depuis 2006 (Statistique Canada, 2017).
- Le nombre d’Autochtones capables de parler une langue autochtone (260 550) a dépassé le nombre de personnes ayant déclaré une langue maternelle autochtone (208 720). Cela signifie que de nombreuses personnes, en particulier les jeunes, apprennent une langue autochtone en tant que langue seconde (Statistique Canada, 2017).
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- En 2016, un aîné des Premières Nations sur trois (33,3 %) a déclaré parler une langue maternelle autochtone. En comparaison, environ un enfant des Premières Nations sur 10 âgé de 14 ans et moins (10,7 %) parlait une langue maternelle autochtone (Statistique Canada, 2017).
- Plus de 70 langues autochtones ont été déclarées lors du Recensement de 2016. Ces langues peuvent être réparties en 12 familles linguistiques : langues algonquiennes, langues inuites, langues athabaskanes, langues siouanes, langues salishs, langues tsimshians, langues wakashans, langues iroquoises, michif, tlingit, kutenai et haïda (Statistique Canada, 2017).
- En 2016, les langues cries étaient le plus souvent déclarées comme étant des langues parlées à la maison (83 985 locuteurs). L’inuktitut était parlé par 39 025 locuteurs, tandis que 21 800 personnes parlaient l’ojibway, 13 855 l’oji-cree, 11 780 le déné et 10 960 le montagnais (innu) (Statistique Canada, 2017).
- SLa Loi sur les langues autochtones a reçu la sanction royale en 2019. Selon les directives des Premières Nations, l’APN préconise l’adoption d’une loi visant à établir des approches à long terme, durables, cohérentes et appropriées pour soutenir les Premières Nations dans leurs efforts de réhabilitation, réappropriation, maintien et normalisation de leurs langues (gouvernement du Canada, 2019).
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Sports
Un certain nombre de membres des Premières Nations ont fait preuve de prouesses athlétiques. Ils servent de modèles aux jeunes des Premières Nations et contribuent à leur motivation et à leur qualité de vie. Par exemple, les Iroquois Nationals ont attiré l’attention du monde entier en montrant leur habileté, leur puissance et leur succès en crosse. Les modèles sportifs des Premières Nations comprennent :
- Fred Sasakamoose, premier Autochtone et Cri visé par un traité à jouer dans la Ligue nationale de hockey, au sein des Blackhawks de Chicago en 1953-1954.
- Reggie Leach, premier joueur des Premières Nations (Ojibway) à atteindre le statut de superstar; il a joué 14 saisons en LNH.
- Waneek Horn-Miller a été co-capitaine de l’équipe féminine canadienne de water-polo aux Jeux olympiques de Sydney en 2000. Elle a beaucoup voyagé pour parler de ses expériences dans le domaine du sport et au-dehors.
Pour en apprendre davantage sur les athlètes autochtones de renom, veuillez lire le document Franc parler 13 : Modèles de rôle.

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Arts
“Un grand nombre de membres des Premières Nations ont montré leurs capacités créatives en tant que musiciens, acteurs, écrivains, peintres et dramaturges. Leur énergie et leur talent servent de modèles aux jeunes des Premières Nations et contribuent à leur motivation et à leur qualité de vie. Parmi les modèles de rôle des Premières Nations du domaine des arts figurent :
- Adam Beach, Première Nation de Lake Manitoba, acteur, producteur et activiste politique;
- Norval Morrisseau, Ojibway, grand chaman et artiste renommé connu sous le nom de Copper Thunderbird et de Picasso du Nord;
- Daphne Odjig, réserve indienne non cédée de Wikwemikong, artiste honorée et reconnue;
De plus amples renseignements sur ces artistes et d’autres tout aussi importants des Premières Nations sont présentés dans Franc parler 13 : Modèles de rôle.
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Mieux-être
Le concept de mieux-être fait référence à l’état des quatre dimensions traditionnelles autochtones du développement personnel : mental (facultés mentales), physique (corps), émotionnel (émotion) et spirituel (esprit).
Le mieux-être peut être amoindri par l’absence de n’importe quel élément contribuant à la qualité de vie. Par exemple, un mauvais logement peut avoir un effet néfaste sur le mieux-être physique et mental d’une personne. En revanche, un lien culturel fort peut avoir une influence très positive sur le mieux-être émotionnel et spirituel.
Le mieux-être peut également être touché par la présence ou l’absence de différents types d’aptitudes, connaissances et attitudes dans les compétences suivantes :
A capacité de lire, d’écrire, de comprendre la communication écrite et verbale et d’utiliser l’information pour fonctionner efficacement dans le monde contemporain.
La capacité d’utiliser les nombres.
A capacité de comprendre, traiter et régler des situations nouvelles.
La capacité d’évoluer efficacement dans diverses activités physiques.
La capacité d’analyser, d’évaluer et de comprendre les façons dont la télévision, la radio, les publicités et les programmes d’information peuvent manipuler et influencer notre comportement. Une personne possédant des connaissances médiatiques est une personne informée.
La capacité de gérer son argent et de prendre des décisions financières sûres et responsables.
La capacité de trouver et utiliser des informations sur la santé pour garder et améliorer un état de santé de base.
La capacité de comprendre l’importance d’une bonne alimentation pour garder et améliorer un état de santé de base.
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Méditation:
Vie en milieu urbain
Le terme « Premières Nations » désigne l’un des trois groupes de peuples autochtones reconnus par la Loi constitutionnelle de 1982 du Canada. Les Premières Nations constituent un groupe diversifié d’environ 80 nations réparties dans plus de 634 communautés parlant des langues qui englobent plus de 50 groupes linguistiques distincts. Selon le Recensement de 2021, le pays compte plus de 1 048 405 membres des Premières Nations. Parmi les 753 110 membres des Premières Nations ayant le statut d’Indien inscrit ou visés par un traité, 41 % habitent dans une réserve et 59 % hors des réserves (Statistique Canada, 2021)

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Conclusion
“Les données sur la qualité de vie des Premières Nations indiquent qu’un certain nombre de situations nuisent à la qualité de vie des personnes, des familles et des communautés. Les taux de maladies chroniques et transmissibles sont beaucoup plus élevés parmi les Premières Nations, d’autant plus que celles-ci sont exposées à des risques plus graves pour la santé en raison de logements insalubres, d’un taux de chômage plus élevé et d’une eau contaminée. Compte tenu de la situation actuelle, il faudra deux décennies pour combler l’écart en matière d’éducation entre les Premières Nations et les autres Canadiens. Nous pouvons et devons faire mieux!
Dans le même temps, les données indiquent que le lien avec la culture et la langue favorise et améliore la qualité de vie, en particulier chez les jeunes.
L’avenir du Canada dépend du dynamisme des Premières Nations. Si nous comblons l’écart en matière d’éducation, de logement et d’emploi, si nous entretenons le lien culturel et si nous encourageons l’emploi de la langue traditionnelle parmi les Premières Nations, les travailleurs des Premières Nations pourraient faire augmenter le PIB du Canada de 400 milliards de dollars d’ici 2026 et le Canada économiserait 115 milliards de dollars en dépenses gouvernementales.